MAQUETTE METAL MIRAGE IV -N°9 TAMOURE 1/72

Développé à la suite de la crise de Suez (1956) afin de doter la France d’une capacité de frappe nucléaire autonome, le Mirage IV est un bombardier bimoteur biplace supersonique. Il est capable de franchir 4◊500 km avec ravitaillements en vol. Il est entré en service opérationnel et a pris le 8 octobre 1964 la première alerte nucléaire sur la base aérienne 118 de Mont de Marsan. Dassault est maître d'◊uvre du système d'arme complet : avion, système de navigation et de bombardement ainsi qu'enveloppe et séparation de l'arme nucléaire.


Le Mirage IV 01 effectue son premier vol le 17 juin 1959 à Melun-Villaroche, piloté par Roland Glavany. L’appareil de série équipe les Forces aériennes stratégiques (FAS) françaises entre 1964 et 1996.



La ressemblance extérieure de ce bombardier stratégique avec le Mirage III est frappante, en particulier la voilure qui est du type delta.



L’appareil présenté est le numéro 9. C’est cet avion qui a été le seul, le 19 juillet 1966, à larguer la bombe atomique pour un tir d’évaluation et un essai nucléaire français. L’appareil, piloté par le commandant Dubroca assisté du capitaine Gaubert, a décollé de la piste d’Hao (Polynésie française) et largué une bombe AN 21 à 15 000 mètres d’altitude, à une vitesse de Mach 2, au-dessus de l’atoll de Mururoa. L’opération baptisée « ◊Tamouré◊» a ainsi validé le système d’arme nucléaire stratégique aéroporté. Cet appareil est aujourd’hui visible, désormais paré d’un camouflage, au musée de l’air et de l’espace au Bourget.



Avec le Mirage IVA, Dassault Aviation ouvre la voie aux appareils porteurs de l’arme nucléaire. Dans cette lignée, les Mirage 2000N, puis les Rafale B restent les garants de la politique de dissuasion nucléaire au sein des FAS.